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Araignées de mer actuelles et fossiles : les pycnogonides

Parallèle entre une araignée de mer actuelle et fossile : les pycnogonides

Deux photos de pycnogonides (ou araignée de mer) :

-Photo de gauche, le nymphon gracile, un petit pycnogonide du bord de mer.
-Photo de droite : fossile d’un pycnogonide du gisement de la Boissine sur les communes de La Voulte et Rompon.

Présentation de la famille des pycnogonides :

Les pycnogonides sont des animaux marins qui ressemblent aux araignées c’est pour cela que l’on les appelle les araignées de mers.
Ce ne sont pourtant pas des araignées mais un groupe proche : les pycnogonides.
Les pycnogonides et les araignées font partis d’une même famille d’arthropodes : les chélicérates. Les chélicérates possèdent tous des chélicères : ce sont deux appendices proche de la bouche se terminant par deux crochets.
Les pycnogonides se caractérisent par un petit corps mince et des pattes extrêmement longue par rapport au corps. La tête est allongée dans sa partie antérieure par une trompe en forme de bâtonnet.

Fossiles de pycnogonides :

Les pycnogonides sont un groupe très anciens d’arthropodes, les plus anciens fossiles connus datent du cambrien supérieur : 501 millions d’années en Suède avec le fossile de Cambropycnogon klausmuelleri (larve de pycnogonide).

Le fossile présenté ici est beaucoup plus récent : il s’agit de l’espèce Palaeoendeis elmii qui date du Jurassique moyen 165 millions d’années, trouvé dans le gisement exceptionnelle de la Boissine où une faune abyssale avec les parties molles a été préservée. Les pycnogonides de la Boissine sont de très grande taille et peuvent dépasser , les pattes écartées les 30 cm de diamètre .
Les fossiles de pycnogonides sont extrêmement rares à l’état fossile en raison de la fragilité de leur corps, doté de pattes très fines.

Leur fossilisation nécessite des conditions exceptionnelles comme à la Bossine où ils ont été  d’abord ensevelit rapidement puis une intense activité bactérienne a entraîné une minéralisation des tissus (surtout en pyrite), molécule par molécule.

Le nymphon gracile :

Aujourd’hui encore on trouve des pycnogonides dans les mers : les plus grands spécimens se trouvent dans les abysses (comme au Jurassique). Cependant avec un peu de chance on peut en trouver au bord des côtes atlantique comme ici avec le nymphon gracile sur une algue verte (photo de gauche). Il est assez petit : 3 à 4cm.

Le nymphon gracile est carnivore et se nourrit principalement d’Hydraires, petits animaux coloniaux, qu’il prélève et amène à sa bouche à l’aide de ses chélicères. La trompe peut contribuer à aspirer les proies.

D’après :

-Les fossiles empreintes du vivant, Bernard Riou

Classification phylogénétique du vivant, tome 2, édition 4 Lecointre et Le Guyader

http://codexvirtualis.fr/codex/cabinet-de-curiosites-virtuel/des-animaux-meconnus/le-nymphon-gracile

 

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