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Le Quaternaire (de 2,5 Ma à aujourd’hui)

LE QUARTERNAIRE

de 2,5 millions d’années à aujourd’hui

Lors de la fin du Cénozoïque, le climat terrestre global se refroidit.
Ce refroidissement commence vers 2,5 millions d’années, il s’agit du début de la période quaternaire.

Le climat caractéristique du quaternaire est marqué par une alternance de longue période glaciaire (en moyenne plus de 100 000 ans) et  de courtes périodes interglaciaire (en moyenne moins de 10 000 ans), ces variations sont très bien comprises : leurs origines provient des variations des paramètres orbitaux de la Terre.

Dépôts récents de calcite et tufs dans les régions calcaires :

Photo d’un ensemble de végétaux entrain d’être peu à peu pétrifié ou calcifié au niveau d’une source.
On reconnaît des feuilles de lierre, des mousses ainsi que des algues filamenteuses. Une fois l’ensemble totalement pétrifié, on a la formation d’une roche appelé travertin.
Les travertins sont des roches sédimentaires communes dans les régions calcaires.
Ces roches se trouvent à l’emplacement d’anciens ou d’actuels cours d’eau, sources calcaires.  Ce processus observable sur des échelles de temps courtes, permet de découvrir un type particulier de fossilisation facilement.

La majorité des travertins connus sont récents : sub-actuel à seulement quelques millions d’années. Les fossiles du travertins datent doc souvent du quaternaire.

En savoir plus sur la formation des travertins, voir l’article : formation de travertin, source pétrifiante et fossilisation

Photos de stalactites fistuleuses dans la grotte de Choranche.

La grotte de Choranche est une grotte touristique présente dans le massif du Vercors (Isère).
Le Vercors est un massif calcaire subalpins, dans ces calcaires il existe d’innombrables cavités creusées par la dissolution du calcaire.

Une fistuleuse est une fine stalactite formée d’un tube naturel de concrétion de calcite au sein duquel circule l’eau d’infiltration.

Dans la grotte de Choranche, les stalactites fistuleuses surplombent les lacs et les rivières souterraines, les salles de plus de 30 mètres de diamètre et 15 mètres de hauteur permettent des perspectives souterraines remarquables !

La grotte de Choranche renferme des fistuleuses exceptionnellement longues. La plus longue mesurée fait 3,20 m de long, elle est datée à plus de 4000 ans.

Le genre Homo et les restes d’activités des Homo en Ardèche :

C’est durant le quaternaire qu’apparait et se développe le genre Homo, dont notre espèce Homo sapiens fait parti.
Le genre Homo regroupe un ensemble d’espèces de la lignée humaine qui se caractérisent notamment par le développement de la capacité crânienne supérieure à 600 cm3, ainsi que d’autres caractères (boîte crânienne plus arrondie, réduction de l’appareil masticateur et de la face, petites canines, bipédie quasi exclusive).

Ce genre est apparu il y a environ 2,5 millions d’années en Afrique.
4 reproductions de crâne du genre Homo sont présents au Muséum de l’Ardèche, de gauche à droite :
Homo Habilis (2,4 à 1,4 millions d’années)
Homo Erectus (1,5 millions d’années à 300 000 ans)
Homo Neanderthalensis (350 000 à 30 000 ans)
Homo Sapiens (300 000 ans à aujourd’hui)

Découverte en 2010 d’une demi mâchoire inférieure au site de la Payre (près du Pouzin). Cette mâchoire date d’environ 300 000 ans. Il ne s’agit donc pas de notre espèce Homo sapiens, mais d’un néandertaliens anciens communément appelé « pré-néandertaliens ». Cette trouvaille fait partit des plus anciens restes du genre Homo connu en Ardèche.
D’après le l’article : « The Middle Pleistocene hominin mandible from Payre (Ardeche, France) » du Journal of Human Evolution, publié en mars 2020.

Fouilles archéologique sur le site de Maras sur la commune de Saint martin d’Ardèche en 2010.
Ce site est un ancien abris sous roche.

Ce site a été datée  à partir de restes d’outils taillés : il s’agit du moustérien récent (entre 50 000 et 35 000 ans)

Les peintures de la grotte Chauvet sont parmi les plus anciennes peintures connus au monde : elles datent de 32 000 ans.
Le site comporte un millier de peintures et de gravures, dont 447 représentations d’animaux de 14 espèces différentes.
La diversité et la maîtrise des techniques (gravure, préparation des parois par raclage, dessin digité ou au fusain…) dont elles témoignent ont profondément remis en cause l’idée d’un art préhistorique évoluant très lentement et de manière linéaire et ascendante.

La grotte est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis .
Une réplique de la grotte à été construite à Vallon-Pont-d’Arc, elle a été baptisé « Grotte Chauvet 2 », ce site culturel et touristique a ouvert ses portes le .

Paléontologie et archéologie, quelles différences ?

Ces deux sciences sont souvent confondus : on a l’image de scientifiques qui cherchent dans le sol, ce qui est une image juste.
Mais ces deux types de scientifiques ne cherchent pas la même chose dans le sol.

La paléontologie est la science de l’étude des fossiles : ensemble de restes et d’empreintes d’activités d’espèces qui ont aujourd’hui disparu. Ex : empreintes de fougère dans le charbon, ossements de dinosaures, insectes dans l’ambre, …
Elle s’étend depuis les plus anciens fossiles connus (stromatolithe de 3,5 milliards d’années) jusqu’aux dernières espèces disparu comme les mammouths (il y a seulement quelques milliers d’années).
L’archéologie est la science qui étudie notre espèce Homo sapiens : les scientifiques cherchent donc des ossements d’Homo sapiens où tout reste de l’activité d’Homo sapiens : peintures, outillages, construction…. Elle s’étend depuis l’origine de notre espèce (plus anciens restes trouvé au Maroc et datant de 300 000 ans jusqu’aux périodes sub-actuels).

-La paléoanthropologie ou paléontologie humaine étudie l’ensemble des espèces d’hommes préhistoriques qui ont disparus ainsi que leurs activités, ex : Les australopithèques, l’homme de néanderthal…

Durant la fin du quaternaire, paléontologie et archéologie peuvent être mêlés.
Par exemple dans la grotte Chauvet :
– Les peintures ont été faite par des Homo sapiens, il s’agit donc ici de restes archéologiques.
– On retrouve également des ossement d’ours des cavernes, ours géant disparu. L’étude de ces ossements relève de la paléontologie.

L’empreinte récente de l’Homme sur Terre et l’anthropocène :

Depuis la généralisation de l’agriculture sur Terre, il y a plus de 5000 ans, l’Homme a une empreinte de plus en plus importante sur la vie et la géologie de la Terre. Certains scientifiques débattent sur la création d’une nouvelle période qui porterait le nom d’anthropocène ( anthropo= être humain) pour mettre en avant l’empreinte de l’homme.
On peut citer notamment : un réchauffement du climat à cause des rejets massif de CO2 dû principalement à la combustion des énergies fossiles (au cours des deux derniers siècles), une diminution des apports sédimentaires dans les mers et océans dû aux barrages, la modification de l’occupation des sols par une agriculture dominante. Les nombreux déchets émis par l’homme : plastique, radioactif, métaux lourds….
Certains scientifiques d’aujourd’hui pensent que dans plusieurs millions d’années on pourra mettre en évidence cette période notamment dans les dépôts sédimentaires.