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Ponte de grenouille verte et structure des œufs

Photo 1/2 : Photo prise dans l’eau de deux pontes de grenouilles vertes dans une mare. La ponte a eu lieu durant le moi d’avril.

La reproduction chez les amphibiens :

La grenouille, comme tous les amphibiens a une reproduction externe dans le milieu aquatique. Le mâle ce situe sur la femelle ou à côté d’elle lors de la ponte et il éjecte ses spermatozoïdes sur les œufs. Les spermatozoïdes vont alors rapidement fécondés les œufs, on a alors formation d’une cellule œuf qui va se diviser et former un embryon.

Photo 2/2 :  Zoom sur quelques œufs dans une ponte de grenouille. On observe ici très bien la structure d’un œuf : une cellule bicolore entourée d’une gangue gélatineuse transparente.
On observe très bien la division des ovocytes (cellule sexuelle femelle) en deux : vers le haut un pôle marron et vers le bas un pôle blanc.
Un œuf mesure environ 1 mm de diamètre.

Structure de l’œuf de grenouille :

Chaque œuf est divisé en deux grandes partie :
-En son centre, il contient la cellule reproductrice femelle ou gamète femelle : c’est l’ovocyte.
-Cet ovocyte est entouré par une gangue gélatineuse protectrice.

L’ovocyte est une grande cellule divisée en deux pôles :
– vers le haut le pôle marron : on parle de pôle animal
– vers le bas, le pôle blanc, dit pôle végétatif.

-Le pôle végétatif est en bas car il est le plus lourd : il contient beaucoup de réserves, les plaques vitellines. On a au sein de l’ovocyte un gradient vitellin : les plaquettes vitellines sont de plus en plus grosses et abondantes à mesure qu’on va vers le pôle végétatif.

-La partie animale est de couleur marron, car il est fortement pigmentée par de la mélanine.
On a au sein de l’ovocyte un gradient ribonucléoprotéique : ARN, protéines et ribosomes d’autant plus abondants qu’on s’approche du pôle animal. Ces ARN vont permettre la synthèse de nombreuses protéines au cours des premières étapes du développement.

Les œufs d’amphibiens, un modèle d’étude très utilisé dans la biologie du développement :

Il est rare d’observer dans la nature aussi facilement les premiers stades du développement que chez les amphibiens.
Chez la plupart des animaux, dont l’espèce humaine, cette évolution se fait à l’abri des regards, ou les œufs sont si petits qu’on ne peut pas les observer sans instruments.
A l’aide des œufs d’amphibiens, une loupe suffit à observer comment un œuf fécondé se divise et s’organise.
La transparence de ces œufs permettent d’en suivre l’évolution quotidienne. On distingue tout d’abord la division de l’ovocyte en 2, puis 4, puis 8 cellules. Ces divisions continuent à s’opérer et en même temps, elles s’organisent peu à peu et forment une larve.
Avec un peu de chance, on peut observer le moment où la larve se libère de son enveloppe gélatineuse et se lance dans la vie sous la forme d’un minuscule têtard encore dépendant pendant plusieurs jours des réserves vitellines qu’il contient.

C’est parce que les œufs d’amphibiens sont de grandes tailles, transparents, très nombreux lors d’une ponte qu’ils ont été historiquement très utilisé au début de la biologie du développement. Aujourd’hui d’autres modèles sont aussi utilisés en recherche sur la biologie du développement comme le poulet, la souris, le poisson zèbre…

D’après :

https://www.svt-tanguy-jean.com/ Chapitre : Fécondation et développement embryonnaire des Amphibiens

Les batraciens et reptiles, édition « la nature en couleur »-Diesener-Reicholf

 

Page en lien sur Sciences-Nature.fr  :

-La grenouille agile : une grenouille aux longues pattes

-Faune de la mare (hors insectes) – Partie Vertébrés.

Auteur(s) : Pierre-Jean Riou, professeur de SVT
Crédits photos :  Pierre-Jean Riou
Publication :  27/04/2019