L’amanite tue-mouches (Amanita muscaria) est un champignon commun et facile à reconnaître : son chapeau possède une belle couleur rouge vif parsemé de tâches blanches. Il mesure jusqu’à 25 cm de haut, on le trouve surtout en sol acide en association avec le bouleau ou l’épicéa. Il est originaire des régions tempérées de l’hémisphère nord.
Ce champignon est très toxique, il ne faut surtout pas le manger.
Grâce à sa toxicité, il fut très tôt utilisée en Europe comme insecticide dilué dans le lait, d’où son nom vernaculaire. En réalité, l’amanite tue-mouches ne tue pas les mouches mais les endort.
Photo 1/2 : sporophore (= structure reproductrice) d’amanite tue mouches. On observe sous les chapeaux un anneau autour du pied, il s’agit d’un reste du voile qui protégeait les jeunes lames en croissance.
Photo 2/2 : zoom sur le chapeau rouge avec la présence de nombreuses écailles blanches, vestiges du voile qui protégeait le sporophore durant sa croissance.
Le sporophore :
Ce qu’on appelle couramment champignon n’est en fait que la « fructification » temporaire et visible : le sporophore. C’est cette structure qui permet la reproduction avec l’émission de spores qui tombent depuis le chapeau et qui sont ensuite disséminés par le vent.
Sous terre, on retrouve le reste de l’organisme : plus durable et plus discret, le macromycète, dont les filaments isolés sont généralement invisibles à l’œil nu.
L’amanite tue-mouches, un champignon de la famille des amanitacées :
Les amanitacées sont une famille bien connue, car elle compte quelques uns des champignons les plus dangereux, comme l’amanite phalloïde (champignon mortel).
La grande majorité des espèces de cette famille forme des mycorhizes avec les arbres.
Les mycorhizes sont des associations symbiotique entre les filaments des champignons et les racines des arbres.
Les filaments du champignon peuvent se développer sur un très grande surface, ce qui permet d’extraire plus d’ions minéraux nécessaire à la croissance des plantes. En échange, les plantes fournissent aux champignons une partie de leurs photo-assimillats (sucres) qui permettront de nourrir le champignon.
La toxicité du champignon :
Ce champignon très toxique, n’est pas forcément mortel, comme on le croit souvent, mais il faut à tout prix éviter sa consommation qui entraîne des symptômes très graves.
L’amanite tue-mouches contient plusieurs composés biologiquement actifs dont deux au moins ont des effets psychotropes : le muscimole et l’acide iboténique.
La muscarine extraite de ce champignon a permis de caractériser un récepteur synaptique sensible à l’acétylcholine, appelé récepteur muscarinique.
La muscarine, découverte en 1869, a longtemps été considérée, à tort, comme l’agent hallucinogène d’Amanita muscaria. Elle agit au niveau des synapses interneuronales du système nerveux parasympathique en se liant au récepteur muscarinique de l’acétylcholine. Il en résulte une excitation des neurones porteurs de ces récepteurs. Toutefois, Amanita muscaria n’en contient pas suffisamment pour qu’elle joue un rôle significatif dans les symptômes de l’empoisonnement.
D’après :
–https://fr.wikipedia.org/wiki/Amanite_tue-mouches
-Le grand guide Larousse des champignons- Thomas Laoessoe
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