La Joubarbe des toits (Sempervivum tectorum) fait partie de la famille des Crassulacées.
Photo ci-contre : Photo d’une joubarbe de toits où une hampe florale s’est développée.
C’est une plante qui se développe dans des milieux chauds (thermophile) et exposés à la lumière (héliophile).
On la reconnaît facilement à la forme de ses feuilles disposées en rosettes de 5 à 15 cm de diamètre, restant au ras du sol.
Reproduction sexuée et végétative de la joubarbe des toits :
Reproduction végétative :
La joubarbe se multiplie de manière végétative à l’aide d’un stolon : il s’agit d’une tige aérienne rampante comme chez les fraisiers.
La plante émet de nombreuses nouvelles rosettes au bout d’un stolon, ces rosettes vont s’enraciner à quelques centimètres de la plante mère et le stolon disparaître ce qui permet une multiplication très rapide : en conditions idéales, une plante pourra en produire au moins une vingtaine en une année. Il est très facile d’obtenir un nouveau plant en arrachant une rosette et en la replantant. Au bout de quelques années, un bouquet dense se sera formé.
La reproduction végétative lui permet de coloniser densément et rapidement une petite surface. Il s’agit d’un clonage naturel : chaque rosette est un clone du plant mère, c’est à dire qu’elles ont toutes la même information génétique.
Reproduction sexuée :
La joubarbe se reproduit de manière sexuée à l’aide de fleurs. Les fleurs attirent les pollinisateurs qui vont transporter le pollen de fleurs en fleurs. Le pollen contient l’information génétique mâle, l’information génétique femelle est contenue dans le pistil.
Le pollen germe sur le pistil où il y a alors fécondation et formation d’une graine.
La hampe florale de la Joubarbe s’érige de juin à septembre puis meurt après la floraison. Elle est robuste et densément couverte d’écailles. Elle porte des fleurs rose pâle, de 20 à 30 mm de diamètre. Les étamines sont rouges.
La plante meurt après la fructification mais survit par les stolons qu’elle a produit les années précédant la floraison.
La reproduction sexuée permet la production de graines qui pourront germer loin du plant mère, de plus les individus issus d’une reproduction sexuée sont chacun unique du point de vue génétique, permettant une diversité génétique au sein de l’espèce.
Les adaptations des crassulacées leur permettant de survivre dans les milieux secs :
La réduction de la surface d’évaporation :
Les feuilles sont de formes ovoïdes à sub-sphérique. ce qui limite le rapport surface/volume : il y a une surface faible pour un volume de feuille important (la sphère est la forme géométrique où le rapport surface/volume est le plus petit).
Les crassulacées possèdent un tissu particulier :
le parenchyme aquifère au centre de la feuille. Ce parenchyme contient de nombreuses molécules mucilagineuses (glycoprotéïnes, polysaccharides) qui permettent de retenir l’eau, ainsi les feuilles sont imbibé d’eau.
Le métabolisme CAM – une photosynthèse particulière :
CAM = Crassulacean Acid Metabolism, ce métabolisme s’apelle ainsi car il a été mis en évidence pour la première fois dans la famille des crassulacées.
Ce métabolisme est une adaptation aux milieux arides : les stomates, ouvertures permettant les échanges gazeux, sont uniquement ouvert la nuit et se ferment durant la journée, ce qui réduit la perte d’eau.
Afin d’effectué la photosynthèse, le CO2 capté la nuit est conservé sous forme d’acide (métabolisme acide) puis il est restitué durant le jour.
Auteur(s) : Pierre-Jean Riou, professeur de SVT
Crédits photos : Pierre-Jean Riou
Publication : 18/08/2019
D’après :
–Petite flore de France, de Belgique, Luxembourg et Suisse. Thomas, Busti,Maillart
En lien sur Sciences-Nature.fr :
-L’orpin de Nice, une crassulacée méditerranéenne
-Plantes des milieux secs
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