L’origine des chaos granitiques
Photo de gauche : Chaos granitique en Bretagne. Ce type de paysage est fréquent dans toute la France où il y a du granite. Les chaos granitiques sont le résultat de l’altération en boules des granites, boules qui sont dégagées par l’érosion.
Photo de droite : zoom sur un granite.
Le granite est une roche magmatique plutonique : elle résulte du refroidissement lent, en profondeur, de grandes masses de magma.
Le granite se caractérise par sa constitution en minéraux : on observe sur la photo de droite en blanc clair les feldspaths, en gris le quartz et les paillettes noirs sont les biotites (micas noir).
Le granite et ses roches associées forment l’essentiel de la croûte continentale de la planète. C’est un matériau résistant très utilisé en construction, dallage, décoration, sculpture…
Si le granite est une roche dure et résistante, il n’est pas élastique : il se fissure facilement. C’est ainsi que, lors de son refroidissement puis lors de mouvements tectoniques, le granite va se fissurer.
Les variations de température agissent aussi sur la cohésion du granite. Elles entraînent des dilatations et des contractions successives. Soumise à ces variations de volume incessantes, le granite se fissure puis éclate. C’est la thermoclastie.
Dans les zones soumises au gel interviendra aussi le phénomène de cryofracturation : l’eau qui s’infiltre dans les diaclases augmentera de volume lors des périodes de gel, participant ainsi à l’élargissement des diaclases et au démantèlement de l’affleurement.
Les fractures apparues qui portent le nom de diaclases faciliteront l’altération en permettant à l’eau ou aux racines des plantes de pénétrer plus facilement à l’intérieur de la roche. Sans ces diaclases, le granite, roche imperméable ne s’altérerait que difficilement.
L’arénisation : la transformation du granite en arène (sable grossier) a lieu préférentiellement le long de ces diaclases et fissures en contact avec l’eau.
L’érosion naturelle (marine, ruissellement …) peut déblayer toutes les parties meubles (litière, arène sableuse, granite « pourri »). Il ne reste alors que les parties saines de la roche qui dépassent de la surface. Ce phénomène peut s’auto-amplifier : les parties de granite sain qui sont à l’air s’altèrent moins bien que celles qui sont dans le sol. Une reprise d’érosion dégagera donc encore plus les parties basses (sous le sol actuel) que les parties hautes de roches à nu.
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