« Le lever de Terre », photo prise en 1968 par la mission Apollo 8 : première mission humaine en orbite autour de la Lune.
Cette photo a rapidement incarné la fragilité de la Terre ainsi que ses limites.
L’ensemble de l’humanité, soit plus de 8 milliards d’humains vivent sur cette boule bleue : 70 % de sa surface est recouverte d’océan et 30 % de continents.
La majorité des continents sont recouverts d’un sol ou se développe la majorité des végétaux.
Ce sont ces sols qui permettent la culture et l’élevage qui nourrit la très grande majorité des humains depuis 10 000 ans et l’apparition de l’agriculture.
Évolution de la population mondiale depuis 1950 et projection d’ici 2100 (source : World population Prospects 2022).
On peut donc dire que l’explosion démographique est terminée et nous allons vers une stabilisation du nombre d’humains sur Terre autour de 10 milliards :
En 70 ans, entre 1950 et 2020, la population a été multiplié par 3 : c’était l’explosion démographique.
Alors que pour les 70 prochaines années, entre 2020 et 2090, elle sera multipliée par 1,3 : on a une stabilisation démographique.
Un seul continent au niveau mondial n’a pas encore terminé son explosion démographique : il s’agit de l’Afrique.
De nombreux pays ont leurs populations qui vieillissent et qui diminuent dû à un faible taux de fécondité : Japon, Corée du sud, Italie, Allemagne, Russie, Chine…
Au final en 2100, l’humanité sera nombreuse et assez vieille.
Dans un contexte de changement climatique rapide, il faudra pouvoir nourrir l’ensemble de ces individus.
Nous sommes donc de plus en plus nombreux sur Terre, mais arrive t-on à nourrir l’ensemble de l’humanité ?
Évolution du nombre de personnes sous alimentés dans le monde.
Source : FAO, organisation des nations unis pour agriculture et l’alimentation
D’après un rapport de l’ONU, la faim dans le monde progresse et pourrait avoir touché jusqu’à 828 millions de personnes en 2021 : « Le présent rapport met en lumière de manière récurrente l’intensification des principaux facteurs d’insécurité alimentaire et de malnutrition :
– les conflits,
– les phénomènes climatiques (qui se renforceront avec le réchauffement du climat),
– les chocs économiques,
Ces 3 effets se conjuguent à ceux de l’accroissement des inégalités», ont écrit les dirigeants des cinq organismes des Nations Unies (2) dans l’avant-propos du rapport. «L’enjeu n’est pas de savoir si d’autres épreuves nous attendent ou non […] ; il nous faut plutôt prendre les choses en main avec plus de courage et renforcer la résilience face à l’adversité. »
Pour nourrir les humains, il est nécessaire de cultiver les végétaux, mais quels sont les besoins des végétaux ?
Les 4 besoins essentiels pour les végétaux effectuant la photosynthèse : le CO2 présent dans l’air, la lumière du Soleil et l’eau et les ions minéraux provenant du sol.
Le sol est donc la zone où les végétaux prélèvent l’eau et les ions minéraux, les principaux étant N, P et K : pour azote, phosphore et potassium.
L’azote se trouve sous forme de nitrate NO3- ou d’ion ammonium NH4+, le potassium se trouve sous forme K+ et les ions phosphates : H2PO4−, HPO42−, PO43−
Mais au fait, qu’est ce que le sol précisément ?
Il s’agit de la couche présente entre la roche et l’atmosphère. Cette couche a une épaisseur de quelques centimètres à quelques mètres.
La science qui étudie le sol s’appelle la pédologie.
Un vieux pierrier : il s’agit d’une zone sans sol. Très peu de végétaux peuvent se développer dans les pierriers puisqu’il n’y a ni eau et ions minéraux pour se développer. Ainsi les pierriers restent stables et ne sont pas envahie par la végétation pendant plusieurs dizaine d’années, seuls certaines plantes « extrémophiles » arrivent à se développer comme des mousses capables de se déshydrater ou des plantes au métabolisme particuliers ex : les crassulacées.