La biodiversité correspond à la diversité du vivant à toutes les échelles :
-Diversité génétique au sein d’une même espèce
-Diversité d’espèces au sein d’un écosystème
-Diversité d’écosystèmes sur Terre
On trouve ainsi dans le programme de seconde en SVT (2019) la définition suivante :
« Le terme de biodiversité est utilisé pour désigner la diversité du vivant et sa dynamique aux différentes échelles, depuis les variations entre membres d’une même espèce (diversité génétique) jusqu’aux différentes espèces et aux écosystèmes composant la biosphère. »
Diversité génétique
Au sein de chaque espèce, la diversité des individus repose sur la variabilité de l’ADN : c’est la diversité génétique. Différents allèles d’un même gène coexistent dans une même population, ils sont issus de mutations qui se sont produites au cours des générations.
2 exemples de biodiversité génétique :
Le papillon de la pyrale du buis est de taille moyenne : 3,5 à 4,5 cm.
La pyrale du buis est une espèce provenant d’Asie : il s’agit d’une espèce exogène envahissante car elle n’a pas de prédateur naturel en France, elle a été introduite par des cultures de buis importées pour les jardins.
Il existe deux formes différentes : une blanche (à bords noirs) et une entièrement noire. La forme blanche est la plus commune avec près de 80 à 95 % des individus. Les deux formes de papillons ont des antennes en forme de fil recourbées sur le dos au repos.
Voir page : exemple espèce invasive, la pyrale du buis
Voici un exemple facilement observable de diversité génétique au sein d’une même espèce végétale : l’orchis sureau.
Cette espèce présente deux couleurs possible : une couleur violette ou une couleur jaune.
Pourquoi cette diversité génétique est-elle maintenue chez cette plante ?
L’orchis sureau ne fournit pas de nectar aux pollinisateurs, il y a donc pour elle une économie de sa fabrication. Cependant les pollinisateurs cherchent le nectar qui est pour eux leur source de nourriture.
Afin d’éviter les plantes sans nectars, les pollinisateurs arrivent à reconnaître facilement la fleur qui n’en fournit pas et ne vont plus la butiner. Il n’y a alors plus de pollinisation (nécessaire pour la reproduction de la plante).
Le maintient de deux morphes de couleurs différentes permet de tromper les pollinisateurs : ceux ci vont considérés les fleurs de couleurs différentes comme des espèces différentes. Les pollinisateurs ont d’autant plus de mal à différencier les fleurs sans nectars lorsque celles ci sont différentes.
Voir article complet : orchis sureau, un exemple de biodiversité génétique maintenue.
Diversité des espèces
Ci contre 2 photos illustrant la diversité d’espèces dans la zone de balancement des marées ou estran.
La notion d’espèce, qui joue un grand rôle dans la description de la biodiversité observée, est un concept créé par l’Homme. Il existe donc différentes définitions d’une espèce notamment selon les organismes vivants étudiés.
Pour la majorité des vertébrés, on peut dire qu’une espèce correspond à un ensemble d’êtres vivants qui se ressemblent et qui sont capables de se reproduire et d’avoir une descendance fertile.
Chez les bactéries par exemple, on définira une même espèce plutôt à l’aide d’un pourcentage de similitude de séquence d’ADN. Ce pourcentage est établit arbitrairement.
2 exemples de biodiversité des espèces au sein d’un même genre :
2 espèces d’orchidées du genre Himantoglossum :
A gauche : Orchis géant,Himantoglossum robertianum,
A droite : Orchis bouc, Himantoglossum hircinum, mesure parfois jusqu’à un mètre de haut. Son nom provient de l’odeur qu’elle dégage : une odeur de bouc dont certains insectes raffolent !!
Voir page : Quelques orchidées de France
3 espèces de papillons du genre Zygaena.
De gauche à droite :
–Zygène cendrée, Zygaena rhadamanthus, se reconnaît grâce à ses ailes antérieures qui portent 6 taches rouges, souvent séparées entre elles par une nervure ou une découpure noire caractéristique.
–Zygène de la lavande, Zygaena lavandulae, se reconnait facilement avec son collier blanc entourant la tête.
–Zygène du chèvrefeuille, Zygaena lonicerae, se reconnait aux 5 taches rouges présentes sur chacune de ses ailes.
Diversité des écosystèmes
Un écosystème forme l’ensemble d’une biocénose et d’un biotope. La biocénose correspond à l’ensemble des êtres vivants dans un environnement. Le biotope correspond à l’ensemble des caractéristiques physico-chimiques de cet environnement : température, humidité…
Le terme fut forgé au XXe siècle pour désigner l’unité de base de la nature, dans laquelle les êtres vivants interagissent entre eux et avec leur habitat. La notion d’écosystème regroupe toutes les échelles : de la Terre au simple caillou en passant par la flaque d’eau, la prairie, la forêt, ou même les organismes vivants. Chacun constitue un écosystème à part entière.
2 exemples d’écosystèmes :
Une tourbière dans les hautes Vosges à 1000 mètres d’altitude. Il s’agit ici de tourbière* à sphaignes : des mousses particulières puisque ce sont elles qui construisent peu à peu la tourbière.
Une tourbière est une zone humide caractérisée par l’accumulation progressive de la tourbe, un sol constitué de l’accumulation de matière végétale peu ou pas décomposée.
Voir article : Les sphaignes, des mousses constructrices de tourbières acides
Une forêt en moyenne montagne (Massif central) dominé par des hêtres, on parle alors de hêtraie.