Photo de gauche : Tandem de nymphes à corps de feu. Le mâle se trouve à gauche, il tient la femelle au niveau de son « cou » à l’aide d’appendices anaux au bout de son abdomen.
Photo de droite : Vue de face d’un mâle de nymphe à corps de feu. On observe bien sa couleur rouge vif, notamment au niveau des yeux.
La nymphe au corps de feu, Pyrrhosoma nymphula, est une demoiselle de couleur rouge et noir mesurant 35 mm de long. On peut l’observer de mai à juillet, c’est une espèce commune à large distribution en Europe.
Au sein des demoiselles, la nymphe au corps de feu fait partie de la famille des coenagrionidae ou Agrions.
La majorité des demoiselles d’Europe nord occidentale appartiennent à cette famille avec de nombreuses espèces avec de belles couleurs, bleues, rouges, noires et vertes.
Attention de ne pas confondre la nymphe au corps de feu avec l’agrion délicat : demoiselle également de couleur rouge. La nymphe au corps de feu a des pattes de couleurs noires, alors que chez l’agrion délicat, elles sont rouges.
Les odonates regroupent les libellules et demoiselles :
Les demoiselles (ou zygoptères) font parties du groupe des odonates avec les libellules.
Les odonates sont des insectes prédateurs en milieu humide (eau douce) des régions tempérées et intertropicales. Leurs pattes tournées vers l’avant et leur excellente vision leur permettent de saisir en vol les proies qui sont le plus souvent des insectes.
Leurs larves vivent dans l’eau et respirent à l’aide de trachéobranchies;
On distingue les demoiselles des libellules assez facilement :
Au repos, les ailes des demoiselles sont repliées verticalement dans l’axe du corps. Au contraire chez les libellules, les ailes restent dépliées.
De plus, les demoiselles sont en générale plus petites que les libellules et elles ont un corps plus fin et un vol plus lent.
On peut également distinguer facilement une larve de libellule et une larve de demoiselle :
La larve de demoiselles à des trachéobranchies externes au bout de son abdomen, elles sont visibles comme de petites « plumes fines ».
Au contraire, chez les libellules, les trachéobranchies sont internes et on ne peut pas les observer.
De l’accouplement à la ponte :
Tout commence par une parade nuptiale au bord de l’eau, lorsqu’une femelle rentre dans le territoire d’un mâle.
A la fin de cette parade, le mâle saisit la femelle par le thorax avec ses pattes, il se positionne alors sur sa tête et à l’aide de sa pince au bout de son abdomen (appendices anaux) il l’attrape au niveau de l’arrière du cou. Il lâche alors le thorax de la femelle. Celle-ci peut alors ramener son abdomen en avant afin que son orifice génitale puisse récolter les spermatozoïdes contenus dans les organes génitaux du partenaires. Lors de l’accouplement, le couple réalise une forme particulière que l’on appelle un « cœur copulatoire« . Selon les espèces, l’accouplement peut durer de quelques secondes à plusieurs heures.
Par la suite le couple reste en tandem (voir photo de gauche), l’un derrière l’autre lors de la ponte (ou oviposition) dans l’eau.
Le mâle reste accroché à la femelle en tandem lors de la ponte, ce comportement s’explique car il permet d’éviter que la femelle ne s’accouple avec d’autres mâles.
Auteur(s) : Pierre-Jean Riou, professeur de SVT
Crédits photos : Pierre-Jean Riou
Publication : 10/06/2019
D’après :
–Classification phylogénétique du vivant, tome 2, édition 4 Lecointre et Le Guyader
–Guide de la vie des eau douces -Greenhalgh et Ovenden
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