Faune nocturne
Reptiles :
La Tarente de Maurétanie est un lézard du groupe des geckos. Les geckos sont capables de grimper sur des parois verticales grâce à leurs doigts adhésifs.
Cette espèce se retrouve tout autour de la méditerranée et sur de nombreuses îles méditerranéennes.
Maurétanie est le nom d’un ancien royaume du Maghreb durant l’antiquité.
La Tarente se nourrit la nuit venue d’insectes, sa couleur claire et tacheté permet de se camoufler sur les rochers ou murs où elle grimpe.
Vidéo de l’observation d’une couleuvre girondine. Cette couleuvre a une activité crépusculaire et nocturne. Elle a un caractère craintif et n’est pas agressive.
La naissance a lieu en août- septembre, ici il s’agit d’un très jeune individu : observé le 1er septembre et mesurant moins de 15 cm alors que l’adulte mesure de 45 à 65 cm.
On retrouve cette couleuvre plutôt dans la région méditerranéenne. C’est le plus discret et mal connu des serpents français.
Amphibiens :
Crapaud calamites mâle entrain de chanter. C est un des crapauds les plus communs de France.
C’est le seul anoure ne sautant pas. Le mâle mesure de 40 à 70 mm, la femelle de 50 à 80 mm (au maximum 100 mm). Cette espèce se distingue du crapaud commun essentiellement par une ligne médiane jaune ornant son dos. Toutefois, celle-ci peut être discontinue, voire absente.
Au début de la saison des amours en avril-mai, les mâles sont les premiers à s’assembler dans des eaux peu profondes et font entendre leurs chants sonores. Ils chantent en chœur une partie de la nuit. Ils lancent des trilles par vagues successives « érrrp…érrrp…érrrp » qui ressemblent à un bruit de crécerelle. Le chant en chœur est très puissant puisqu’il peut par nuit calme, être entendu à plus de 2 km.
L’alyte accoucheur est un tout petit crapaud de 4-5 cm, on l’observe assez rarement mais on l’entend souvent chanté pendant les nuits d’été. Son chant est aigu et périodique(un peu comme le sonar d’un sous-marin dans les films). La particularité de cette amphibien est que le mâle garde ses œufs. On peut ainsi le surnommer l’hippocampe terrestre !
Mammifères :
Insectes :
Accouplement du plus grand papillon d’Europe : le grand paon de nuit avec 15 cm d’envergure ! Le mâle est ici à gauche, reconnaissable par ses antennes en forme de peigne et son abdomen moins volumineux.
Le grand paon de nuit doit son nom à des cercles de couleur (« ocelles » rappelant l’ornementation des plumes de la queue des paons) sur ses quatre ailes.
Ces ocelles sont mimétiques : elles ressemblent à des yeux et permettent d’intimider d’éventuels prédateurs.
Le papillon adulte est visible de fin mars à juin. Il ne s’alimente pas, d’où une durée de vie réduite : il vit environ une semaine, laps de temps uniquement dévolu à la reproduction.
Les plantes nourricières de la chenille sont des arbres fruitiers et forestiers (l’amandier, le prunier le cerisier, le frêne…)
Le ver luisant est un insecte de l’ordre des coléoptères qui se caractérise par la production de lumière ou bioluminescence. On peut l’observer dans toute la France métropolitaine.
Il existe, en France métropolitaine, onze espèces de Lampyridae, dont dix espèces de vers luisants dont l’une des plus communes est Lampyris noctiluca.
Ici : même photo de femelle de ver luisant :
-à gauche : avec flash de l’appareil photo
– à droite : sans flash de l’appareil photo
La comparaison de ces deux photos permet d’observer où est émise la lumière : il y a des organes lumineux spécifique en position ventrale à l’arrière de l’abdomen.
Chez le ver luisant, la bioluminescence est utilisée pour la reproduction : la femelle attire le mâle grâce à son abdomen lumineux.
Afin d’être bien visible, la femelle grimpe et expose au mieux ses organes lumineux.
En plus de la lumière, la femelle émet également des phéromones sexuels qui favorise l’accouplement.
Accouplement de vers luisant, le mâle se situe au dessus de la femelle.
Le ver luisant présente un fort dimorphisme sexuel : mâle et femelle sont très différents :
– Le mâle est au moins deux fois plus petit que la femelle
– Il possède des ailes et peut voler au contraire de la femelle
– Il a des yeux hyper développés pour pouvoir localiser la lumière de la femelle
– La femelle émet beaucoup de lumière au niveau de son abdomen (le mâle pas ou peu).
En savoir plus sur le vers luisant : La bioluminescence du ver luisant
Une fausse libellule : un fourmilion de l’ordre des névroptères. Les fourmilions présentent un long abdomen et des ailes étroites repliées en toit au-dessus de celui-ci au repos. Ils ont des antennes courtes en massue. Ce sont des insectes crépusculaires ou nocturnes au vol lent, ils sont attirés par les lumières artificielles. On en rencontre une quarantaine d’espèces en Europe, la majorité dans les régions méditerranéennes car ils vivent dans des biotopes chauds et secs.
Certaines larves de fourmilions sont connues pour le trou qu’elles creusent dans une zone sableuse protégée de la pluie.
Ce trou est un piège de nombreux insectes comme les fourmis qui n’arrivent pas à sortir du trou en glissant vers le centre et la larve referme les pinces sur sa proie.
Autres arthropodes :
L’araignée nocturne aussi appelée araignée des fissures ou Epeire nocturne est une araignée brun sombre de grande taille : 8 mm pour les mâles et 12 à 16 mm pour les femelles.
Elle tisse sa grande toile (50 cm) à proximité d’un site où elle peut se cacher. Il lui suffit d’une fissure de quelques millimètres pour qu’elle puisse y glisser son corps assez plat.
Elle sort la nuit pour reconstruire sa toile et se tient au centre de son piège jusqu’au matin. Le jour, elle reste dans son repaire.
Elle capture différents types d’insectes volants dont des papillons nocturnes.
Observation de la plus grande espèce de scorpion de France métropolitaine : le scorpion Languedocien Buthus occitanus. Buthus vient du grec Bous et Thouen soit le tueur de bœuf, mais rassurez vous ce nom est exagéré, bien qu ayant une piqure très douloureuse, ce scorpion ne peut pas tuer un bœuf ou un humain.
On peut le rencontrer sous les pierres dans la garrigue le jour, la nuit il sort de sa cachette pour chasser les araignées, scolopendres… qu’il saisit avec ses pinces et ne pique qu’en cas de trop forte résistance.
Il vit dans le sud de la France, le plus souvent rive droite du rhône ainsi que dans l’Est de l’Espagne.
Scolopendre méditerranéenne : dissimulé le jour sous les pierres, ce prédateur se nourrit la nuit en chassant grâce à leurs crochet venimeux appelés « forcipules » (du latin forceps, « tenaille »).
Cette scolopendre ne présente pas de danger pour l’homme : son venin a une toxicité faible et est bien moins toxique que celui des espèces tropicales géantes, cependant sa morsure est douloureuse et peut entraîner de la fièvre.
Elle mesure jusqu’à 15 cm de long, ce qui en fait l’un des mille pattes les plus grands de France.












