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Prédation d’un têtard par une couleuvre vipérine

Au fond d’une mare, une couleuvre vipérine s’approche doucement vers un gros têtard de grenouille verte.
Mais celui s’échappe in extremis lorsque la couleuvre a projeté sa tête lors de l’attaque.

La Couleuvre vipérine (Natrix maura) est une espèce de serpent de la famille des Colubridés.

Habitat :

C’est l’une des trois couleuvres (avec la Couleuvre tessellée et la Couleuvre à collier) que l’on peut rencontrer en France dans les cours d’eau.

Répartition géographique :

La Couleuvre vipérine se rencontre en Europe (France, Espagne, Portugal, Suisse, Italie) ainsi qu’en Afrique du Nord (Algérie, Tunisie, Maroc). On la rencontre également sur certaines îles alentours comme la Corse et la Sardaigne.
En France, elle est absente du Nord-Est du pays.
Sa population est en diminution  à cause de sa destruction, des pesticides, de la diminution de ses proies etc…

 

Alimentation :

Elle consomme des amphibiens adultes, têtards, poissons, sangsues, insectes aquatiques.

Couleuvre vipérine sur les plantes dans la mare, elle est entrain de rechercher des proies. On observe bien la pupille de forme ronde.

Elle est appelée « vipérine » car ses motifs en zigzags sur le dos ressemblent à ceux de certaines vipères. A la différence de la Vipère, sa pupille est ronde, les écailles sur la tête sont larges.
A cause de sa ressemblance avec la Vipère, elle est souvent détruite. Pourtant cette espèce est inoffensive : elle ne cherche pas à mordre et n’est pas venimeuse, de plus elle est protégée, il est donc interdit de la détruire.
Ce mimétisme est une stratégie adaptative qui lui permet probablement de faire croire à de potentiels prédateurs qu’elle est venimeuse comme la vipère aspic, on parle alors de mimétisme batésien.

Le mimétisme batésien est une forme de mimétisme qui consiste, pour un organisme inoffensif, à imiter un autre organisme nocif (toxicité, goût désagréable, etc.).
Ce mode de mimétisme protège ainsi l’organisme inoffensif des prédateurs qui ont appris, à leurs dépens, à associer l’organisme imité à une mauvaise expérience.

Auteur(s) : Pierre-Jean Riou, professeur de SVT
Crédits photos :  Pierre-Jean Riou
Publication :  03/08/2019

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